La rhinoplastie vient en aide aux personnes qui souffrent de la forme de leur nez. Les personnes se décident généralement très tôt à se faire opérer. L’essentiel est que le nouveau nez paraisse naturel et en harmonie avec le reste du visage. On utilise parfois la technique du « morphing » qui simule la modification du nez sur ordinateur. Cette simulation de la chirurgie du nez donne une idée de ce qui pourra être obtenu mais ne garantit pas le résultat final, qui lui dépendra de chaque patient.
Les indications
Selon la forme du nez, celui-ci subit des interventions différentes.
- Un nez trop long : On intervient sur l’os et le cartilage en séparant la peau et les muqueuses internes des os et du cartilage. On décolle et on replace les faces latérales du nez dans la position désirée. On garde le sommet de la cloison pour éviter effondrement et ensellure puis on remodèle le cartilage des ailes.
- Un nez large : On rapproche les os propres pour l’affiner.
- Une pointe de nez trop grosse : On rapproche les parois latérales et on réduit le cartilage excédentaire pour diminuer sa largueur et affiner l’arête.
- Un nez creux : On fait une greffe d’os-cartilage prélevée sur la cloison du nez ou le pavillon de l’oreille.
- Un nez court : Il faut un apport de substance osseuse, si la peau et la muqueuse suffisent à le couvrir.
- Un nez déformé : On peut l’améliorer ou le réparer par une greffe de cartilage, prélevée localement ou à l’oreille.
Les possibilités
La rhinoplastie offre de nombreuses possibilités :
- Diminuer la taille d’un nez long, bosselé, empâté en réduisant l’os et le cartilage.
- Reconstruire un nez plat en ajoutant du cartilage.
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Corriger parfois des défauts isolés :
- pointe large, globuleuse, saillante, effilée, bifide, rétractée,tombante
- ptose des ailes, sous-cloison pendante, angle nez-lèvres trop obtus

Après 60 ans, la chute de la pointe, signe de vieillissement, s’opère souvent en même temps qu’un lifting.
L’intervention
La rhinoplastie agit sur les structures osseuses et/ou cartilagineuses du nez. Si l’intervention nécessite un travail sur l’os, on procède à une anesthésie générale. Sinon, une anesthésie neuroleptique (anesthésie locale associée à une dose variable de tranquillisants) suffit.
Les incisions se font par l’intérieur des narines. Elles sont donc invisibles et les cicatrices également. Parfois, une petite incision est faite à la base de la columelle, ou au niveau du pli narinaire pour réduire la taille des orifices narinaires.
Après la correction, on pose des mèches grasses afin de maintenir les muqueuses pendant environ 2 à 3 jours, puis des micro-pores afin d’adapter étroitement la peau au squelette, et enfin un plâtre.
Des fils résorbables sont utilisés pour les sutures (sauf aux ailes du nez ou à la columelle) et sont retirés le 4ème jour.
L’intervention de chirurgie du nez dure environ 1h à 1h30 et la durée de l’hospitalisation est en moyenne de 24 heures.
Evolution de l’intervention
- Au réveil, on éprouve une sensation de nez bouché qui persiste jusqu’à ce que l’on retire les mèches. Ensuite, on éprouve des gênes pour respirer et il est possible d’avoir le visage tuméfié, des ecchymoses autour des yeux et un gonflement plus ou moins visible aux paupières inférieures.
- 8 à 10 jours après l’intervention de chirurgie du nez, on enlève le plâtre, le visage a presque retrouvé son aspect mais le nez n’est pas encore définitif et la peau n’est pas tout à fait adaptée au nouveau squelette. Une évolution lente se poursuit vers la rétractation de la peau et la cicatrisation profonde.
- Les 3 semaines suivantes, on porte une attelle plâtrée la nuit pour éviter les chocs En effet, le nez reste fragile encore quelques semaines et la pointe reste sensible et raide 2 ou 3 mois.
Les résultats sont très satisfaisants au bout de 1 à 2 mois mais l’évolution se poursuivra encore un an. Il est possible de prévoir d’éventuelles retouches.